La micro-entreprise, anciennement appelée auto-entreprise, est un régime simplifié très populaire en France. Il permet à des milliers de personnes de se lancer dans l’aventure entrepreneuriale de façon plus souple et moins coûteuse qu’une entreprise « classique ». Ces dernières années, le régime a fait l’objet de nombreuses évolutions : hausse des plafonds de chiffre d’affaires, simplification des démarches, ajustements fiscaux, etc.
Aujourd’hui, une nouvelle mesure fait parler d’elle : la réforme de la micro-entreprise qui prévoit de fixer un nouveau seuil à 25 000€. Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour les porteurs de projet, les indépendants en activité et l’écosystème entrepreneurial français ? Cet article vous propose une analyse complète pour mieux appréhender cette réforme, ses enjeux et son impact potentiel sur votre activité.
La micro-entreprise (ou régime auto-entrepreneur) est un régime ultra-simplifié destiné aux entrepreneurs individuels. L’objectif est d’encourager la création d’entreprise en réduisant les formalités administratives, comptables et fiscales.
Le régime de la micro-entreprise s’adresse aux entrepreneurs individuels qui souhaitent exercer :
Jusqu’ici, la principale condition d’éligibilité repose sur le respect de seuils de chiffre d’affaires annuels fixés par la loi.
Avant d’aborder la réforme à 25 000€, rappelons les seuils de chiffre d’affaires en vigueur (montants susceptibles d’évoluer chaque année) :
Activités de vente de marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, ou prestations d’hébergement (BIC) :
Activités de prestations de services (BIC et BNC), professions libérales :
Franchise en base de TVA :
Ces plafonds ont été rehaussés au fil du temps pour permettre à plus d’entrepreneurs de profiter de la simplicité du régime. Cependant, la réforme annoncée amènerait un changement significatif : un nouveau seuil autour de 25 000€.
Selon les premières informations (à prendre avec précaution, car un projet de loi peut encore être modifié avant son adoption définitive), le gouvernement envisagerait d’introduire un nouveau plafond de 25 000€. Toutefois, il existe un certain flou autour de cette mesure, car il faudrait clarifier :
Pourquoi introduire un seuil à 25 000€ alors que les plafonds de chiffre d’affaires sont actuellement plus élevés ?
À ce stade, les discussions laissent entendre une possible mise en place au cours de l’année prochaine ou dans les deux ans à venir. Le calendrier législatif exact dépendra de la complexité du projet, des débats parlementaires et des retours des différents acteurs économiques (chambres de commerce, artisans, syndicats professionnels…).
Avec un seuil plus bas et clairement identifié (25 000€), certaines personnes qui souhaitent exercer une activité d’appoint ou se lancer en test pourraient y voir plus clair.
La micro-entreprise est à l’origine un régime pensé pour compléter un revenu principal ou débuter une activité à faible chiffre d’affaires. Certains estiment qu’un plafond à 72 600€ (ou 176 200€ pour la vente) est trop élevé pour justifier un régime aussi simplifié.
Si le gouvernement accompagne ce seuil de 25 000€ d’une simplification accrue (déclarations moins fréquentes, taux de cotisations réduits en dessous d’un certain CA, etc.), cela pourrait encourager encore plus de personnes à se lancer.
Pour beaucoup de micro-entrepreneurs, passer de 72 600€ à 25 000€ serait un choc, voire un frein à la croissance. Certains y voient :
Avec un plafond aussi bas, de nombreux indépendants dépasseraient rapidement ce seuil et devraient alors passer à un autre statut (EI, EURL, SASU…). Or, ces formes plus « lourdes » impliquent :
Les micro-entrepreneurs déjà installés pourraient se retrouver dans une situation délicate :
Si vous êtes déjà micro-entrepreneur, évaluez de manière réaliste :
En fonction de ces éléments, posez-vous la question : « Vais-je dépasser les 25 000€ annuels ? » Si oui, il peut être judicieux de réfléchir à un autre statut juridique plus adapté à votre croissance.
En prévision de la réforme, ou si vous flirtez déjà avec les plafonds actuels, renseignez-vous sur les statuts alternatifs :
Chacun présente ses avantages (responsabilité limitée, régime social du dirigeant, régime fiscal…) et ses inconvénients (formalisme, coûts, obligations déclaratives). Mieux vaut connaître toutes les options avant de devoir réagir en urgence !
Il peut être particulièrement utile de prendre rendez-vous avec :
La perspective d’une réforme visant à fixer un nouveau seuil de chiffre d’affaires pour les micro-entreprises à 25 000€ suscite autant de questions que de débats. D’un côté, certains y voient un retour à l’essence même de la micro-entreprise : soutenir des petits entrepreneurs, des activités complémentaires ou des projets en démarrage. De l’autre, cette mesure risque de restreindre la croissance de milliers de travailleurs indépendants qui, sans ce régime simplifié, pourraient avoir plus de difficultés à se développer.
Si vous êtes concerné par ce projet de réforme, la clé est de rester informé et de bien anticiper. Scrutez les annonces du gouvernement et les retours des chambres consulaires, rapprochez-vous de professionnels du chiffre (experts-comptables) et du droit (avocats) pour envisager des solutions alternatives. L’entrepreneuriat est un parcours dynamique et cette réforme en est un nouvel exemple : il faut savoir s’adapter pour continuer de faire grandir son projet de manière sereine et pérenne.
En résumé :
À suivre, donc, pour connaître les modalités précises et la date d’entrée en vigueur de cette potentielle réforme !
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